lundi 5 février 2018

Des dauphins !


Ce premier dimanche de février, le temps est beau et très calme. Sylvain se dit que c'est parfait pour finir de monter la voile, que nous avons récupéré après sa réparation. Il l'a remontée au port, sans la déployer, mais pour refixer les points de ris, Sylvain préfère aller en mer par très faible vent.

C'est donc le jour idéal !

Deux de nos voisins sont sortis en bateau, on se dit que c'est jour de régate ! Et effectivement, dès que nous quittons le port, nous voyons de nombreux voiliers près à s'élancer dans une course aussi sportive que jolie. Le voisin nous a invité à participer aux régates, mais je pense que je ne suis pas prête : j'atteindrais la crise cardiaque avant la ligne d'arrivée, tant les coques se frôlent autour des bouées, dans leur quête effrénée de la plus juste et courte trajectoire...



Mais ayant à peine eu le temps de profiter de ce spectacle, mon attention est attirée par un mouvement de plongeon à proximité. Sans doute un gros poisson, me dis-je. Puis un deuxième, dont je ne vois que l'écume post-immersion. L'idée me traverse l'esprit qu'il doit s'agir de gros thons, jusqu'à ce que j'aperçoive un bel arrondi surmonté d'une nageoire dorsale caractéristique et que ma joie explose :

- Des dauphins ! Je le crois pas, ce sont des dauphins !!! (enfin, en vrai, la grammaire était moins correcte que ça, sous le coup de l'émotion...)


Cela semble irréaliste, car nous sommes à peine à 1 km des côtes de Port Camargue, mais ils sont nombreux, et le ballet se joue tout autour du bateau. Ils sont allés flirter avec les navigateurs en régate, et repartent vers le large, non sans nous en mettre plein la vue.

(vous pouvez agrandir la vidéo en cliquant sur le rectangle en bas à droite)

J'essaie tant bien que mal d'immortaliser ces scènes fabuleuses, pestant contre mon téléphone dont la qualité d'image me semble nettement insuffisante, et la rapidité des cétacés qui ne me laisse pas le temps de réagir comme je le voudrais. Mais la magie de l'instant me déborde, j'ai littéralement le souffle coupé, et je savoure pleinement cette chance inouïe.


Cet incroyable spectacle aura duré moins de 10 minutes, il s'en est fallu de peu que nous le manquions. Je regrette que Killian ne fut pas à bord avec nous, ce jour-là, il aurait vraiment adoré. Maëlyss, quant-à elle, est descendue au bout de 5 minutes lire dans sa cabine, et, devant notre étonnement, nous rétorque avec la naïveté de son âge  que "c'est bon, je les ai vus, et maintenant je suis lassée". Aaaaargh, après la génération Z, on atteint la génération "blasés", et ça me consterne !

Je me demande combien de fois nous aurons la chance de côtoyer ces magnifiques créatures au cours de notre périple. Beaucoup, j'espère !


Pour le reste, une navigation très tranquille nous a fait du bien, après 2 sorties assez "sportives" par vent fort ; et à priori la voile est correctement remontée. Pour les ris, c'est le prochain vent à 25 nœuds qui nous dira si on a été efficaces...