lundi 18 juin 2018

Saintes Maries, nous voilà!

Attention nouveauté : dorénavant il y aura moins d'explications dans le texte même, mais si vous cliquez sur les mots en gras, vous serez renvoyés vers un petit glossaire qui vous permet de suivre, sans que je me noie dans les détails (je le fais assez naturellement ! ). 

Il y a quelques jours, nous avons profité du passage des parents de Sylvain pour nous retenter une sortie sans enfants, au grand désespoir de Maëlyss qui ne veut ni naviguer, ni nous voir partir sans elle...

Un vent un peu fort s'annonce, de secteur nord à nord-ouest, sur les trois jours de navigation prévus, et naviguer à nouveau vers Marseille nous semble plus judicieux que tracer en direction de Perpignan (surtout aussi parce que le vent s'annonçait plus fort dans le golfe du lion que sur la cité phocéenne). 
Bref, nous voilà, fatigués et fort peu organisés, arrivant au bateau à 8h30 du matin. Sylvain aimerait partir rapidement, mais je lui casse les pieds pour que nous prenions d'abord le temps de changer l'écoute de l'enrouleur du génois qui est fort abîmée. Sentant que ma mauvaise humeur pourrait bien être à la hauteur du mistral qui nous attend si on part sans cette précaution, il cède, et entreprend de démonter l'enrouleur pour changer rapidement la corde. Enfin, rapidement, c'était l'idée, mais dans la pratique, évidemment, ça a été un peu plus folklorique ! Première étape : trouver sur Internet des infos pour savoir comment faire. On ne trouve rien de franchement explicite, mais finalement, on dévisse ce qu'on voit, et le démontage ne prend qu'un instant. Le vent est déjà bien présent, on ne peut donc pas déployer la voile pour bien caler la corde, que d'ailleurs nous enroulerons en premier lieu à l'envers... Mais bon, on s'en aperçoit tout de suite, et la modification ne prend pas longtemps. En revanche, on l'enroule un peu trop, et elle est trop courte ! C' est étrange, car mon infaillible sens du "à la louche", avec lequel j'avais mesuré l'écoute pour en acheter une nouvelle de la bonne longueur me fait rarement défaut.... Bref, on ajuste la longueur sur l'enrouleur, et finalement, elle va très bien ! (enfin, un mètre de plus n'aurait pas été du luxe, mais je ne vais pas admettre trop fort qu'une vraie mesure de la longueur nécessaire aurait été plus appropriée que mon estimation olé olé...). A la levée des voiles, on verra vite qu'on a fait des "nœuds" avec les autres écoutes sur le pont, et il nous faudra rapidement détacher certaines d'entre elles pour les repasser correctement. Bref, le n'importe quoi avec les cordages, ça nous connait ! (mais je pense que j'ai tord de m'en vanter...)






 
A presque midi, on arrive enfin à quitter le port, et vu l'heure, arriver à Marseille ne se fera qu'en début de nuit, ce qui m'intéresse assez moyennement. Le vent qui taquine bien aussi m'incite à opter pour un port plus proche, mais j'attendrai le dernier moment pour informer Sylvain. Fos et Martigues ne m'attirant pas le moins du monde, je mets le cap sur Saintes Maries de la Mer, soit tout-à-côté, mais tant pis. 

Je me suis shootée au Mercalm et à la menthe poivrée, bien décidée à profiter à fond de ma navigation cette fois-ci, et effectivement, je me régale ! D'autant que le vent venant de la côte, la houle est peu formée, et les vagues sont bien modestes. Les prévisions donnent un vent établi à 20-25 nœuds, et notre anémomètre, toujours pas étalonné, ne nous permet pas d'évaluer précisément le vent réel. On a pris un ris dès le départ, par précaution. Sylvain le lâche rapidement, sans que je m'en aperçoive (le temps d'une pause pipi ? Ce qui veut dire au passage que je ne regarde pas vraiment mes voiles, c'est moche !), car le vent, au début, est sans doute en-deçà des prévisions. 

Quand le vent se fait plus présent, on range le génois*, au profit de la trinquette*, heureux qu'un ami nous ait convaincus du bien-fondé de celle-ci, qui permet une navigation plus sécuritaire et plus agréable. 
* Le génois est une grande voile à l'avant du bateau, la trinquette est une voile plus petite et moins gonflée, située entre la grand-voile et le génois. Ceux qui n'en sont pas équipés utilisent le génois à moitié enroulé par gros temps, et c'est ce que nous avions commencé à prendre comme habitude, jusqu'à comprendre tout l'intérêt de la trinquette...

On avance à 7 nœuds de moyenne (soit 12.96 km/h, youhou, on est des dingues !), avec quelques pointes à 8 nœuds. C'est essentiellement moi qui tient la barre, aussi enthousiaste qu'une enfant de 3 ans déballant ses cadeaux de Noël, et Sylvain part dormir en cabine. Le vent forcit, mais étrangement je ne suis pas stressée le moins du monde. Je savoure le plaisir de guider ce voilier de 11 m avec une concentration de chaque instant, les rafales étant fréquentes, tout en songeant qu'à un moment ou un autre de notre long voyage, tenir la barre finira par me lasser, mais pour l'heure, l'excitation est entière ! Les rafales augmentent encore en puissance, et le bateau remonte au vent tout seul un peu brusquement à plusieurs reprises. Pas contrariée le moins du monde, je me cramponne à la barre pour redresser le navire, en me disant que je suis au moins aussi têtue que lui.

Les embardées du bateau n'ont pas échappées à Sylvain, qui me rejoint pour prendre deux ris. On avance un peu moins vite, mais tout de même plus en sécurité, et nous voilà déjà proches de Port Gardian. Sylvain sait que je ne changerai pas de route, et accepte de bonne grâce l'arrêt choisi. C'est la première fois que nous allons amarrer dans un autre port que le notre, et l'appréhension se fait légèrement sentir quand la capitainerie me confirme qu'on va amarrer sur pendille, la dernière manœuvre du genre, avec Johann et Valentin, ayant été un brin compliquée (voir l'article ICI). Il y a heureusement plusieurs autres marins sur le quai, qui viennent immédiatement nous aider. L'un nous lance une amarre depuis son bateau, sur lequel on va pivoter, pendant que les autres nous tirent vers le quai, luttant contre le vent qui nous ramènerait volontiers au large. On s'en sort bien, on ne prend pas de corde dans l'hélice ! Mais on est amarrés au quai par l'avant du bateau. "Ça va être sportif, pour descendre", observe justement l'un des marins, avant de rajouter "mais si vous êtes sortis par ce temps c'est que vous aimez les défis...".  Je réalise qu'effectivement, c'est un temps à rester au port pour la plupart des croisiéristes, et je tire une grande fierté d'avoir fait cette navigation en mode "même pas peur" ! 



On discute un peu avec nos voisins de ponton, le monde de la mer est chaleureux, puis on profite de l'après-midi pour se balader sur la plage et visiter la ville. 


Les typiques constructions camarguaise, et la croix régionale, symbole de Foi (la croix), Amour (le cœur), Espérance (l'ancre).

Ca souffle ! 

Le soir venu, on réfléchit à la suite de notre navigation. Il faut impérativement rentrer tôt le vendredi, car de la famille vient passer le week-end chez nous. Les calanques de Cassis dont on rêve depuis des mois sont donc à nouveau hors de portée, sauf si on navigue de nuit, mais étant tous les deux déjà fatigués, nous renonçons, d'autant que le mistral se maintien en bonne forme et que la navigation nécessitera une attention soutenue. On se dit qu'on peut rentrer sur Sète, se mettre au mouillage, avant de revenir sur Port Camargue le lendemain, ce qui fera deux nav' très raisonnables pour les jours suivants, mais les prévisions météo annoncent que le vent faiblira peu la nuit. Ce qui pour le coup, sera assez anxiogène pour moi. 
Le lendemain, on réévalue nos options, frustrés de n'avoir pas plus de possibilités de navigation, et de devoir, peut-être, raccourcir encore une fois le programme. 

Il est un peu étonnant de constater qu'il y a un couloir de vent à 25 nœuds des Saintes Maries à Marseille, un autre, de force égale, de Port Camargue à Agde, et qu'entre les deux, c'est plus calme. Mais le jeudi matin, les conditions météo ne s'étant pas améliorées, nous renonçons, et optons, à contre-cœur, pour un retour à la maison (et une reprise anticipée du boulot, beurk !). On quitte le port à midi passé, sous le regard blasé des jeunes marins d'en face qui eux aussi voudraient bien partir, mais dont le moteur à faible puissance ne leur permet pas de faire face à un tel vent. 


Pour le retour, nous avons le vent presque de face, ce qui nous ralentit considérablement. Proche des côtes, il nous faut prendre un cap qui s'en éloigne pour bien profiter du vent, et dès que l'on s'éloigne, le vent tombe ! Il nous faut parfois nous rapprocher des côtes au moteur... Impossible, malgré toutes nos tentatives, de trouver un cap correct, du coup, ben, on fait ce qu'on peut ! Mais si l'aller n'avait pris que 4h, le retour en prendra 7, et on finira les derniers milles au moteur, fatigués de lutter contre un vent capricieux, tantôt faible, tantôt vigoureux (selon notre distance de la terre, en fait...). 
Le petit plaisir du retour, c'est quand même l'appel reçu du bateau école : j'ai validé l'extension hauturière du permis mer ! Je suis heureuse d'en avoir fini avec tous ces apprentissages, mais me promets de les travailler régulièrement pour ne rien oublier. Un regret malgré tout : je n'ai pas appris l'utilisation du sextant, qui n'est pas au programme, et espère combler cette lacune avant le départ. Non que ce soit hautement important, mais disons que si nous tombions en rade de GPS + tablette + ordi, ou tout simplement d'énergie, le tout étant peu probable, le sextant pourrait s'avérer sensiblement utile pour trouver notre position, même si j'aurais une nette tendance à me fier de toutes façons à la route que j'aurais pris soin de tracer sur carte et d'actualiser régulièrement... 
On prend de plus en plus de plaisir à naviguer, c'est chouette, et nos compétences s'étoffent doucement mais sûrement. Le coup du bateau qui part au lof, Sylvain l'a sans doute vu dans ses cours, et peut-être même que j'en ai entendu parlé une fois ou une autre, ou lu, mais sans retenir ce cas de figure. Au moins, de l'avoir vécu, il s'inscrira plus durablement dans ma mémoire, pour que la prochaine fois je sois plus compétente sur ce cas de figure. On retient toujours plus de ses erreurs, et comme finalement on en accumule pas mal (sans refaire deux fois les mêmes, ouf !) je me dis qu'on progresse bien ! 


Port Camargue, plus grand port de plaisance européen, qu'on apprécie particulièrement. 

Cela dit, la saison estivale arrivant, nous n'allons plus avoir d'opportunités de sortir, accaparés par un boulot extrêmement chronophage, alors nos prochaines expériences seront sans doute issues de notre grand voyage, et il faudra faire avec ! 

vendredi 15 juin 2018

Le petit dico...



Anatomie d'un voilier : Pour tout comprendre quand j'évoque l'une ou l'autre partie de notre bateau, je ne peux que vous recommander d'aller voir ICI : LA VOILE POUR LES NULS, où vous trouverez des schémas très clairs !

ANNEXE : petit bateau à moteur gonflable, utilisé au mouillage pour rejoindre la côte. La loi dit qu'on ne peut l'utiliser que dans un rayon de 300m de notre bateau ou de la côte, et que le port des gilets est obligatoires. 

AIS (Automatic Identification System) :  Émetteur récepteur qui permet de "voir" et "être vu" par les autres navires équipés de ce système. On peut connaitre l'identité et la route de chaque navire, ce qui est particulièrement intéressant dans les zones de forte  fréquentation maritime. Tous les gros navires, commerciaux et professionnels, sont dans l'obligation d'utiliser cet équipement. Les petits bateaux ne sont pas soumis à la règlementation concernant ce système.


ANEMOMETRE : instrument de mesure du vent, composé d'une girouette en haut du mât, et d'un écran. L'affichage dans le cockpit nous permet de voir rapidement d'où vient le vent et à quelle vitesse (en tout cas, quand il est bien étalonné !).

ANTIFOULING : peinture que l'on applique sur la partie immergée de la coque du bateau, qui est censée améliorer un peu la glisse en ralentissant le dépôt des algues et coquillages sur la coque.

AULOFFER / partir au LOF : c'est le mouvement incontrôlable du bateau qui remonte seul au plus près du vent, malgré les efforts du barreur pour retenir le navire. Cela arrive si on est "sur-toilés", c'est à dire, si la surface des voiles sorties est trop importante par rapport à la force du vent. Quand on part au lof, c'est le signe qu'il faut rapidement diminuer ses voiles pour garder le contrôle du bateau.

 AVITAILLER / AVITAILLEMENT :pourvoir le bateau avant son départ de tout le nécessaire pour la navigation (vivres, eau, gasoil).

BARRER / BARREUR : Tenir la barre, que celle-ci soit une roue ou une barre franche. C'est le barreur qui lance les manoeuvres en les annonçant, après s'être assuré que l'équipage était prêt.

BMS : Bulletin Météo Spécial. Il est émis par le CROSS dès que les conditions météo se dégradent brutalement, ou qu'un vent violent est annoncé.

BÔME : barre transverse au mât qui tient la grand-voile par son bas. Elle est potentiellement dangereuse : à hauteur de tête des étourdis !

BORDER : Border les voiles, c'est les resserrer, en tirant sur les écoutes. Plus on aura le vent qui vient par 3/4 avant, plus on borde pour obtenir un bon réglage de voile. Si le vent vient du travers ou du 3/4 arrière, on choque les voiles !

BOUT : Sur un bateau, il n'y a pas de corde ! Ce terme n'est pas utilisé. Les bouts sont l'ensemble des cordages, qui sont ensuite définis selon leur fonction : écoute, drisse, amarre...

CARDINALE : Balise en mer informant les usagers d'un danger. Elle peut être de 4 types : Nord, Sud, Est, Ouest, se détermine par sa couleur et les symboles qui la surmontent, et il convient de passer par le côté indiqué (si c'est une balise Nord, on passe au nord de la balise ! Rien de sorcier...)

 CARENAGE : Ensemble des opérations qui visent à entretenir et/ou restaurer la partie immergée de la coque (que l'on appelle la carène). Le bateau est mis hors eau grâce à une grande grue sur roues et installé sur la zone technique. On peut alors librement nettoyer la coque, la décaper si nécessaire, et appliquer l'anti-fouling (peinture spéciale limitant l'adhésion des algues).

CARRE : C'est le "salon" intérieur. L'espace canapé - table.

CHANDELIER : Les  chandeliers sont des "piquets", le long du bateau, sur lequel tiennent les filières (câbles de sécurité).

CHOQUER : On dit qu'on choque les voiles quand on relâche un peu (ou beaucoup !) les écoutes. Par cette action, les voiles s'éloignent de l'axe du bateau.

COCKPIT : espace extérieur du bateau, qui comprend le poste de pilotage, et le lieu ou on peut manger, bronzer... Le pont, lui, est l'espace sous les voiles.

CROSS : Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage. Il y en a 5 en métropole, et ce sont eux qui coordonnent les missions de recherches et sauvetages en mer, en collaborant avec la Sécurité civile, la Marine Nationale, l'Armée de l'air, la SNSM... Ils assurent également des missions de surveillance de pollutions marine et contrôle des pêches.

DESSALINISATEUR : matériel de filtration de l'eau de mer, qui peut être automatique ou manuel. L'eau de mer est purifiée et rendue propre à la consommation. Néanmoins, elle est tellement bien filtrée qu'il ne reste même pas les minéraux ! Il faut prévoir des compléments alimentaires quand on utiliser un dessalinisateur sur du moyen ou long terme pour éviter de sérieuses carences.

DRISSE : bout (ou corde) qui sert à hisser les voiles. Elle passe généralement dans le mât.

ECOUTE : bout (ou corde) latérale sur le bateau. Elles servent au réglage des voiles.

FILIERE : Ce sont les câbles qui font le tour du bateau, reliant les balcons (structure garde-corps en inox à l'avant et à l'arrière). Il y en a généralement 2 de chaque côté, tenus par les chandeliers. Sur Heimoana, nous avons rajouté des filets, fixés sur nos filières, pour éviter qu'enfants et petits matériels passent par dessus bord.

GÉNOIS : Voile avant du bateau, qui gonfle bien au vent, utilisée couramment par vent tranquille. C'est son action, combinée à celle de la Grand-Voile, qui permet au bateau d'avancer un peu plus vite que si nous levons une seule voile.

GITE :C'est le mouvement du bateau qui le balance de droite à gauche par rapport à l'axe vertical. La gîte est plus ou moins importante, favorisée par les courants. Avec un vent similaire, la gîte sera prononcée ou non selon la direction du bateau par rapport aux vagues.

GRAIN : Épisode météorologique bref au cours duquel le vent augmente brusquement d'intensité, change de direction, et peut être accompagné ou non de pluie et d'orage.

GRAND FRAIS : Vent soufflant de 28 à 33 nœuds (environ 50 à 60 km/h) de façon régulière, avec des rafales plus fortes. On le classe vent force 7, sur une échelle allant de 0 à 12, et c'est à partir de cette force de vent que le CROSS diffuse des messages d'alertes via la VHF.

GRAND-VOILE : Qu'on nommera souvent GV. C'est la voile principale, la première qu'on sort, et la dernière qu'on rentre. Elle est située au milieu du bateau.

 GUINDEAU :Système qui permet de jeter l'ancre ou la relever. Maintenant, la plupart ont un mécanisme électrique, mais le notre est manuel. Il faut savoir que non seulement l'ancre, mais aussi la chaine pèsent un âne mort.

HAUTURIER(E) : concerne toute navigation au-delà de 60 000 milles nautiques des côtes, soit... ben on vous laisse calculer, voir la ligne en dessous ! La bande de mer entre les 6 000 milles et les 60 000 milles est dite "semi-hauturière".

LAZY BAG : C'est le "sac" accroché à la bôme dans lequel la grande voile est rangée, pour sa protection lorsqu'on n'est pas en navigation.

LOUVOYER : Quand le vent vient franchement de notre cap, les voiles ne peuvent pas le prendre. Il faut donc avancer en zigzagant, pour obtenir l'angle de 30° minimum entre le vent et l'axe du bateau qui permet aux voiles d'utiliser le vent ; c'est ce qu'on appelle "louvoyer".

MILLE MARIN, ou MILLE NAUTIQUE : unité de mesure des distances utilisée en navigation. 1 M= 1852m

NOEUD MARIN : c'est l'unité de mesure de la vitesse utilisé en navigation, que ce soit pour parler de la vitesse du bateau, ou de celle du vent. 1 Nd = 1,852 km/h. On vous laisse calculer mentalement chaque vitesse évoquée...

PARE-BATTAGES : bouées qui permettent la protection des coques des bateaux. Ils sont de différentes formes, déplaçables et réglables rapidement, selon la hauteur du quai d'accostage ou la proximité immédiate d'autres navires.

PENDILLE : cordage sous-marin relié d'un côté au quai, de l'autre au fond du port. Pour s'amarrer, on accroche le bateau d'un côté au quai, puis on attrape la pendille et on la fait glisser le long du bateau, jusqu'à l'autre extrémité pour l'accrocher. Ainsi attaché par ses deux extrémités, le bateau ne bouge pas, malgré le vent et la houle.

PÉTOLE : absence totale de vent. Y'a plus qu'à attendre, ou allumer son moteur !

RIS : Les ris sont des points d'accroche sur la partie inférieure de la Grand-Voile. Par vent fort, on prendra le premier, le deuxième ou le troisième ris, pour réduire de plus en plus la surface de voile exposée au vent.

 SAFRAN : Partie immergée qui permet de diriger le bateau, sous l'action de la roue (Voir le lien sur "Anatomie du voilier")

SPI (SPINNAKER) : Voile très légère, qui ne reste pas en place, on la monte uniquement lorsqu'on l'utilise, et qui permet d'avancer un peu mieux quand le vent est faible (max 10 noeuds, les plus expérimentés l'utilisent jusqu'à 15 noeuds).

TRINQUETTE : Voile de petite surface, utilisée quand le vent est fort, car contrairement au génois, elle ne gonfle pas, et offre plus de stabilité au bateau. Elle se situe sur la partie avant, entre la GV et le génois. C'est celle qui nous gêne quand on veut tendre le hamac sur le pont, mais qu'on est bien contents de déployer quand le vent est en bonne forme...

VHF / VHF ASN : La VHF (Very High Frequency) est la radio embarquée à bord des navires, qui permet de communiquer avec la côte (ports, sémaphores...), avec les organismes de secours (CROSS) ou entre bateaux. Depuis quelques années, elles sont toutes équipées du système ASN : une touche permet l'envoi rapide par message texte d'un avis de détresse et des coordonnées du navire. Tout navire ou tout organisme d'assistance à portée du signal sont prévenus instantanément, ce qui concours à une meilleure réception et prise en charge d'une détresse en mer.

WINCH : Bornes sur le bateau, autour desquelles on enroule les bouts. Une manivelle sur le winch permet de démultiplier notre force, et donc de pouvoir hisser les voiles, par exemple, bien plus facilement que s'il fallait tirer dessus à bout de bras.

samedi 2 juin 2018

MERCI !

Avec la requalification de notre projet (pour rappel, le projet initial était de faire le tour de la Méditerranée, mais nous optons finalement pour une transatlantique et le tour des Antilles), les frais liés à l'équipement du bateau s'en sont trouvés considérablement augmentés. En puisant au fond de nos ressources (personnelles et familiales), nous pouvions trouver une grande partie des sommes à ajouter, mais il nous semblait difficile de pouvoir tout couvrir. 

Des amis nous ont longuement incités à ouvrir un pot commun, afin de "donner aux potes l'opportunité de pouvoir nous financer" ! L'idée a fait son chemin, et a abouti, effectivement, à l'ouverture d'une cagnotte collective. 

Celle-ci s'est clos le 31 mai, et nous tenions à remercier très sincèrement toutes les personnes qui ont participé, via le pot, ou en direct, à ce financement collectif
Nous avons reçu à ce jour 4 610 € ! 
C'est énorme, nous sommes particulièrement touchés par chacun de ces gestes, petit ou gros, voire très gros, et avons été émus par la provenance de ces dons : notre cercle familial, bien sûr, mais aussi des amis proches, des moins proches, des anciens proches perdus de vue, une inconnue... 

Merci aussi à ceux qui ont partagé les posts sur FB, nous offrant ainsi une plus grande visibilité, chaque geste a compté. 

Pour que vos dons ne restent pas abstraits, sachez que vous nous offrez les panneaux solaires ! Ou la capote de descente... Et pour ceux que ça intéresse, voilà le détail des aménagements qui vont être faits courant juillet, pour la majorité, selon le devis que nous venons de signer (je précise qu'on a toujours opté pour les gammes ou options les moins chères) :

- portique arrière (structure inox qui supportera les panneaux solaires et l'annexe. Nous en avions un, mais très insuffisant pour la charge qui doit être ajoutée, le technicien ne peut pas partir de l'existant,  que nous avons d'ailleurs pété, il faut donc tout remplacer) : 4 927 €

- dessalinisateur (pour rendre potable l'eau de mer, c'est un confort pour la traversée, sans quoi il faudrait embarquer l'eau potable pour 4 personnes pendant 4 semaines, ce qui prend beaucoup de place et alourdi fortement le bateau, et renoncer aux douches) : 3 660 €

- Panneaux solaires : 2 494 €

- Éolienne : 1 390 € 

(il est primordial d'avoir les deux, panneaux et éolien, pour générer suffisamment d'énergie pour tous les équipements : frigo, radio, instruments de navigation : GPS, pilote automatique, anémomètre, sondeur... Et malgré ce double équipement, il nous faudra apprendre l'économie et la gestion d'énergie !)

- capote de descente, dont certes, fondamentalement on pourrait se passer, mais en vérité, ce petit portique couvert de tissus qui viendra abriter l'ouverture du bateau permettra de nous abriter un peu du soleil, mais aussi de la pluie : 2 115 €

- Pack de batteries neuves et convertisseur : 966 €

- VHF ASN (nouvelle radio équipée d'un système permettant d'envoyer très rapidement nos coordonnées GPS et le type d'avarie que nous subissons, ou de recevoir de façon claire et précise les informations concernant un autre navire en difficulté, notre radio actuelle datant au moins du moyen âge...) : 299 €

 - fournitures diverses (câbles et autres, nécessaires aux installations) : 1 500 €

- main d'oeuvre (totale, pour l'ensemble des travaux) : 2 816 €. On fera tout ce qu'on peut nous-même, néanmoins, on manque de temps et de compétences pour la plupart des installations à faire...

On n'a pas mis les autres équipements à acheter, qui étaient déjà prévus dans le plan initial, type téléphone satellite, bracelets "homme à la mer"...

Restent sur liste d'attente, en cas de découverte miraculeuse d'un lingot d'or dans le jardin, ou d'autres financements :

- l'AIS : système de détection et d'information des autres navires équipés de ce même système, mais qui ne dispense pas d'une veille permanente, puisque certains petits navires n'en sont pas équipés : 999 €

- les équipements de loisir : paddle gonflable, équipement de plongée, petit équipement de pêche si j'arrive à me résoudre à tuer un poisson...

Vous l'avez compris, réaliser ses rêves, ça n'a pas de prix. Mais se donner les moyens d'atteindre ses rêves, ça, c'est un budget titanesque !



Nous avions annoncé un tirage au sort parmi les participants au pot commun, pour la remise d'un colis souvenir au terme de notre voyage. Il a eu lieu, et le colis sera pour David et Audrey ! Mais on enverra une carte postale à chacun des participants au cours de notre périple 😉



Encore une fois, MERCI, à tous ceux qui ont participé ! 
On vous montrera fin juillet les photos des travaux qui auront été réalisés.